jackguitar

la guitare éclectrique de Jacques Vannet

Jack a dit...

La haine de la musique

Depuis ce que les historiens appellent la « Seconde Guerre mondiale », depuis les camps d'extermination du IIIe Reich, nous sommes entrés dans un temps où les séquences mélodiques exaspèrent. Sur la totalité de l'espace de la terre, et pour la première fois depuis que furent inventés les premiers instruments, l'usage de la musique est devenu à la fois prégnant et répugnant. Amplifiée d'une façon soudain infinie par l'invention de l'électricité et la multiplication de sa technologie, elle est devenue incessante, agressant de nuit comme de jour, dans les rues marchandes des centres-villes, dans les galeries, dans les passages, dans les grands magasins, dans les librairies, dans les édicules des banques étrangères où l'on retire de l'argent, même dans les piscines, même sur le bord des plages, dans les appartements privés, dans les restaurants, dans les taxis, dans le métro, dans les aéroports.

Même dans les avions au moment du décollage et de l'atterrissage.

Même dans les camps de la mort.

L'expression Haine de la musique veut exprimer à quel point la musique peut devenir haïssable pour celui qui l'a le plus aimée.

Pascal Quignard (1996). La haine de la musique , Calmann-Lévy

Cliquez n'importe où sur la citation pour en générer une autre au hasard

music for performance

Gerald Petit, performance / Jacques Vannet, music

L'arbuste Epineux

Un travail effectué en 2003 à la demande de l'artiste dijonnais Gerald Petit pour une performance artistique à Epinay sous Sénart (77).

La musique, d'une durée de 1 heure environ, est jouée en boucle perpétuelle pendant toute la performance, la fin s'enchainant très naturellement au début avec la boîte à rythmes.

Pendant toute la performance, la musique était aussi diffusée sur une radio locale.

Un pattern de boîte à rythme très simple et lancinant est sous-jacent à toute cette composition. Par-dessus viennent s'y greffer un thème en Fa mineur, un vent harmonique fait de l'addition de multiples sons et quelques guitares additionnelles.

Un son très aigu, à la manière d'un sonar, revient en élément récurrent de cette pièce, entre les différentes parties. Il agit comme un signal, joué sur chaque temps à un tempo très lent de 50 à la noire environ.

Travailler avec des plasticiens est toujours quelque chose de très excitant pour moi et c'est chaque fois une nouvelle expérience très enrichissante. Ils ont une approche assez conceptuelle du son et de la musique, ce qui m'impose une remise en question permanente de mes habitudes de composition (tics ?) habituelles.

Extraits musicaux de la performance / musical excerpts

Jacques Vannet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.