Voici l’avant-propos du très sérieux traité de contrepoint de Marcel Dupré (Alphonse Leduc – Editions musicales) :
« On ne peut, en contrepoint, considérer que le contrepoint rigoureux, conforme aux règles esthétiques respectées par les Maîtres du XVI° Siècle. L’étude du contrepoint libre, ou fantaisiste, est vaine. »
Tout ça ne donne pas très envie de rire, certes, mais je vous recommande quand même vivement ce traité pour avoir une idée de ce que signifie rigueur en musique ;-)
Une réponse
A mon avis il ne faut pas être si radical quant à l’apréhention du contrepoint libre.Il est vrai que dans les traités relatifs aux techniques d’écriture et formes de composition musicale,on recommande à l’élève devenir maitre de sa plume avant de se laisser aller à sa liberté.Laquelle liberté d’écriture vient tout seul comme conséquence de l’expérience en tant que compositeur;à ce stade donc,les principes en tout cas dans leur respect sont au service de l’inspiration et ne constituent donc plus une fin en soit comme le serait un devoir d’école.L’essenciel en musique avant tout c’est l’effet produit sur l’auditeur à l’exécution:l’art de combiner des sons d’une manière agréable à l’oreille.Ainsi la différence entre le contrepointiste rigoureux et celui libre apparaitrait beaucoup plus à l’analyse qu’à l’audition.En témoigne l’effet des impro à l’orgue des fugati.Merci.